lundi 22 février 2010

USA vs Toyota, USA vs USA, ... Tout se complique et se politise

Les problèmes au sujet des rappels de Toyota continuent aux Etats-Unis et ne virent plus seulement à une confrontation entre le constructeur nippon et l'administration américaine/associations de consommateurs.

Après environ 9 millions de véhicules rappelés pour divers problèmes concernant des tapis de sol conducteur, des pédales d'accélération restant appuyées ou encore des soucis dans la gestion du freinage sur les véhicules hybrides, un autre défaut semble poindre. ll s'agit de la transmission sur la RAV4. La NHTSA (National Highway Traffic Safety Administration) a affirmé hier examiner les plaintes d'une centaine de possesseurs.

Face à ce flot d'accusations de plus en plus de personnes commencent à y voir une volonté claire d'attaquer pur et simplement le premier constructeur mondial. En effet, il faut se rappeler qu'il y a encore quelques mois, General Motors et Chrysler étaient au bord de la faillite. La marque au pentastar a même été placée sous la loi de protection du Chapitre 11 et l'Etat américain a dû investir à hauteur de 10% dans la capital de ce dernier et 80% dans celui de GM.

Mais ceci laisse entrevoir plusieurs camps.
D'un côté, il y a ceux qui veulent que l'affaire continue, avec en toile de fond la volonté de favoriser les constructeurs nationaux. Car il ne faut pas oublier qu'ils ont perdu beaucoup de parts de marché par rapport à la concurrence japonaise, coréenne et européenne depuis une dizaine d'années. Parmi ces personnes, certains classent la NHTSA à laquelle il faut ajouter plusieurs représentants d'Etats américains sur lesquels se situent des usines Ford, Chrysler ou GM. Il y a une politisation de l'affaire.
De l'autre coté, à l'inverse les Etats où Toyota possède des usines ont un avis contraire car au final, la marque japonaise emploie 170000 personnes dans l'ensemble de ses divisions aux USA. Nous pourrions donc voir une bataille entre Etats au Congrès défendant leurs intérêts propres.

Enfin, la position des entreprises japonaises est assez complexe: entre celles qui soutiennent ouvertement Toyota, comme Honda et celles qui l'enjoignent à faire toute la lumière comme Canon, de façon à restaurer la confiance dans les produits nippons.

Le prochain acte à suivre sera mercredi, l'audition devant le Congrès, d'Akio Toyoda, PDG de Toyota et petit fils du fondateur Qu'en découlera-t-il?

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